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Contribution voyageurs : l'APST montera au créneau dès l'automne 2023

Que faut-il retenir de l'assemblée générale 2023 ?


L'APST a tenu son assemblée générale ordinaire, ce mardi 20 juin 2023, à Paris. L'occasion pour l'association de revenir sur les faits marquants de 2022 et d'évoquer les projets en cours et à venir. Parmi eux, le déménagement (ou pas) des équipes, la fin de la réassurance publique et le projet de création d'une contribution voyageurs, pour alléger les contre-garanties fournies par ses adhérents. Le point sur TourMaG.com.



Rédigé par le Mercredi 21 Juin 2023

Refonte du site, contribution voyageurs, allègement des contre-garanties... l'agenda de l'automne 2023 sera bien chargé pour l'APST - DR : A.B.
Refonte du site, contribution voyageurs, allègement des contre-garanties... l'agenda de l'automne 2023 sera bien chargé pour l'APST - DR : A.B.
Après une première année en tant que président de l'APST, Mumtaz Teker nous livre son ressenti en live : « C'est chaud, mais je serais heureux de pouvoir apporter des avantages aux adhérents et à la profession pendant mon mandat, je travaille pour eux », résume-t-il en souriant.

Avec les Entreprises du Voyage (EDV) et le SETO, « nous marchons unis dans la même direction, car l'important c'est ce que nous pouvons donner à la profession durant nos mandats », ajoute-t-il.

Ce mardi 20 juin 2023, le garant financier tenait son assemblée générale annuelle, au sein des Salons Hoche à Paris.

Lire à ce sujet : Comment l'APST se refait progressivement une santé financière 🔑

Deux administrateurs - Raphaël Torro et Jean-Luc Dufrenne - ont cédé leur place au sein du conseil d'administration et trois autres adhérents ont été élus au titre de la catégorie A (agents de voyages et apparentés) :

- Patrick Pourbaix (représentant les adhérents dont la garantie financière est supérieure à 1 M€) ;

- Chrystel Diaz (représentant les adhérents dont la garantie financière est inférieure à 100 000€) ;

- enfin Christine Petyt (élue sans considération de garantie financière).

Dans la catégorie C, c'est Lesly Reynaud (avec 22 voix) qui a été élu pour les organismes locaux de tourisme.

Lire aussi : AG APST : les administrateurs élus sont...

Bientôt la fin du sinistre Thomas Cook ?

Depuis un an, la caisse de garantie fonctionne selon de nouveaux statuts, qui ont permis la création de nouvelles instances (Comité des Risques, Comité d’Éthique, Comité d'Orientation Stratégique, Comité de Suivi des Adhérents) et un renforcement du contrôle du risque.

Un chiffre d'ailleurs ressort du rapport financier 2022 : l'APST a refusé 15% des dossiers de demande de garantie reçus en 2022, contre moins de 10% auparavant.

« La consolidation financière de notre fonds de garantie a été réalisée grâce à la recherche de nouveaux adhérents, à une gestion rigoureuse et à une mise à jour des dossiers des adhérents », a rappelé Mumtaz Teker devant l'assemblée. Le ton est donné.

Après la défaillance de Thomas Cook, la pandémie et les aides de l’État (notamment les PGE) qui ne sont jamais venues, « l'APST du futur » resserre la vis et dévoile peu à peu son nouveau visage.

Elle doit encore payer les pots cassés de Thomas Cook - 1,7M€ devraient encore être nécessaires pour régler la faillite et ont déjà été provisionnés.

Yams, une défaillance qui coûte cher...

Elle doit aussi gérer le sinistre de Yams (Evasion Spirit), estimé entre 3 et 4M€, et qui devrait s'étaler sur 2 à 3 ans, nous indique Mumtaz Teker.

Pour l'heure, la caisse de garantie continue à faire partir un maximum de clients grâce à prise en charge en services, pour économiser au maximum sur les remboursements.

« Nous avons déjà provisionné des forclusions 2023 sur les résultats 2022, sur cinq dossiers dont nous avions connaissons au moment de l’établissement des comptes - dont Yams - pour 3,48 M€ », a précisé Emmanuel Toromanof, le secrétaire général de l'APST lors de l'AG.

La défaillance d'Evasion Spirit devrait être la plus couteuse de l'année pour la caisse de garantie. « Malheureusement elle est intervenue avant la conclusion de la réassurance publique et ne sera pas pris en charge à 75% », a regretté ce dernier.

Au total, le coût net des sinistres pour l'année 2022 se monte à 4,84 M€. A noter que 5 défaillances n'ont pas été provisionnées sur les résultats 2022, car postérieures à la clôture de l'exercice financier (mars 2023). « Le montant cumulé des garanties théoriques est de 245 000€ », a indiqué Emmanuel Toromanof.

En 2023, l'APST ayant souscrit au fonds de garantie des opérateurs de voyages et de séjours (FGOVS), auquel elle reverse 48,75% des primes reçues sur les 10 mois de souscription (1er mars au 31 décembre 2023), soit environ 6 M€, elle est en mesure de « gérer plus de 60M€ de sinistres en 2023 » a rappelé Mumtaz Teker.

En effet, elle dispose d'environ 15 M€ de réserves cette année dont 3,6 M€ de résultat d'exploitation estimé pour 2023.

Un agenda très chargé à la rentrée 2023

Autre thème abordé lors de cette AG : le déménagement des bureaux, alors que l'immeuble de l'avenue Carnot, ex-propriété du fonds de garantie et vendu à perte en 2021, abrite encore les équipes de l'APST et de plusieurs autres instances du tourisme (EDV, MTV, SETO, etc.).

« Le bail se termine le 30 juin 2024, mais nous sommes en train de voir si nous pourrons continuer à louer les locaux », nous précise le président de l'APST.

Si l’association a réussi à négocier des loyers plutôt favorables jusqu'à la fin du bail actuel, ceux exigés par la suite le seront « au prix du marché ». L'APST étudie donc d'autres options, avec et sans ses « colocataires » du tourisme, pour louer ou acheter de nouveaux bureaux « si on tombe sur une bonne affaire », ajoute Mumtaz Teker.

D'ici là, l'agenda de l'automne 2023 sera bien chargé pour le garant, qui prépare la refonte de son site Internet, après celle de l'Espace Adhérents prévue pour cet été.

Les adhérents devraient aussi en savoir plus sur les mesures d'allègement des contre-garanties pour les petits opérateurs dans le courant du 2e semestre 2023.

Par ailleurs, dans le cadre de la politique RSE engagée par l'APST, son président souhaiterait « qu'une réflexion soit menée pour déterminer comment nous pourrions mettre en place un programme de reconnaissance pour les adhérents qui prennent des mesures actives pour réduire leur empreinte carbone ».

Si les critères restent à définir et à valider par le CA, « nous pourrions envisager une réduction de la cotisation aussi minime soit-elle, car chaque geste compte », a ajouté Mumtaz Teker.

Lire à ce sujet : REV23 Ile Maurice : la succession de Jean-Pierre Mas n'est pas encore ouverte

Parmi les autres projets également évoqués lors de cette AG, citons la remise en route de façon plus active du tutorat en partenariat avec l'AFST et aussi la volonté de relancer les Nouveaux Acteurs du Voyage (NAV), à destination des jeunes entrepreneurs. Un moyen « plus ludique et informel » de les mettre en relation avec des acteurs de la profession.

La contribution voyageurs ressort des cartons

Mais le plus gros chantier de cette deuxième moitié d'année 2023 sera certainement celui de la contribution des voyageurs, alors que le FGOVS prendra fin le 31 décembre prochain.

Pour assurer la sécurité financière de l'APST, alors que la reprise économique du secteur est encore fragile et inégale, « il est essentiel de trouver un système fiable, équitable et économiquement viable pour tous, afin de faire face à des circonstances exceptionnelles », a déclaré Mumtaz Teker.

Pour cela, la caisse de garantie prévoit de ressortir des cartons un projet déjà avancé par ses prédécesseurs. « Nous allons relancer le chantier de la contribution voyageurs auprès de nos autorités de tutelle dès cet automne.

De nombreux pays européens, mais aussi le Canada, ont mis en place des fonds nationaux financés par les voyageurs, ce qui contribue directement à la garantie financière, et permet de diminuer le risque et d'alléger les contre-garanties pour les opérateurs de voyages et de séjours à moyen terme.

De plus, facturer directement la garantie financière au consommateur lui permettrait de prendre conscience de son existence
 ».

Reste à savoir si la caisse de garantie parviendra à capter l'attention des ministères concernés. Affaire à suivre...

Anaïs Borios Publié par Anaïs Borios Journaliste - TourMaG.com
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